Une réforme importante qui arrive dans un moment inopportun, selon la FCCQ et CCRA
Montréal, le 28 mai 2020 – La nouvelle réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), annoncée aujourd’hui par le gouvernement du Québec arrive dans un contexte d’incertitude économique où les besoins futurs de main-d’œuvre sont difficiles à évaluer, constatent la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce de la région d’Acton (CCRA).
Même si les changements proposés semblent respecter davantage les besoins du marché du travail et pourraient permettre une meilleure intégration des immigrants, cette réforme arrive toutefois au mauvais moment. Alors que tous se questionnent sur l’état du marché du travail et l’ampleur de la reprise économique à venir, cette annonce apparait précipitée.
« Malgré nos questionnements face au moment choisi pour opérer une telle réforme dû à la situation actuelle, nous pensons que les modifications apportées à ce programme sont davantage en adéquation avec les besoins du marché du travail », précise Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « En effet, nous affirmions déjà à l’automne dernier que le meilleur indice d’intégration d’un immigrant résulte dans sa capacité à trouver un emploi de qualité et à le conserver. Les propositions faites aujourd’hui vont dans ce sens et nous tenions ainsi à les saluer. »
Nous soulignons également que la collaboration avec le gouvernement fédéral sera nécessaire pour allonger la durée des permis de travail, et ainsi permettre aux candidats à l’immigration d’accumuler l’expérience nécessaire à l’octroi d’un certificat de sélection du Québec.
De plus, compte tenu de la durée prolongée de l’expérience de travail dorénavant nécessaire, certaines mesures devront être prises afin de faciliter le recrutement, mais également la mobilité professionnelle des travailleurs étrangers temporaires.
« Nous pensons qu’il est important de faciliter la mobilité professionnelle des travailleurs étrangers afin de couvrir les besoins de main d’œuvre en région » a mentionné Yannick Charlebois, président « En effet, il est essentiel de rappeler le défi que représente le recrutement de travailleurs qualifiés dans plusieurs secteurs. »
« Puisque l’utilisation du PEQ sera plus difficile et que davantage d’immigrants devront passer par le programme régulier des travailleurs qualifiés, nous invitons le gouvernement à s’attaquer rapidement aux lacunes de ce système, spécifiquement quant au délai de traitement des demandes et à la grille de sélection qui n’a toujours pas été mise à jour, malgré l’implantation du système Arrima », a conclu Charles Milliard.
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